Choisir c’est laisser mourir

Choisir c’est laisser mourir un possible. Décider que l’on prend une voie plutôt qu’une autre et s’affirmer dans cette décision : comment traverser cette épreuve avec courage.

C’est souvent lorsque l’on se trouve à une croisée des chemins que l’on se disperse. La quête de réponses peut amener à un espace où l’on cherche plutôt à l’extérieur de soi : on demande des conseils, des avis, on consulte telle ou telle personne… et en réalité ce que l’on attend inconsciemment de cet environnement c’est qu’il nous renvoie à cette part de nous qui sait pertinemment. Cette part qui a déjà pris sa décision.

Très souvent au moment où un choix se présente à vous, dès l’instant où vous prenez conscience des voies possible, vous avez l’information, le choix est fait. Votre corps sait bien avant vous et vous guide au travers de vos ressentis vers ce qui sert le plus votre énergie et votre chemin de vie à ce moment-là.

Sortir de la zone de confort

Il y a ensuite tout un tas de mécanismes qui se mettent en place : des protections, des résistances, des raisonnements, un sens de la logique. Votre mental se met en action pour vous protéger, il va mettre en place des stratégies permettant à votre cerveau de rester dans sa zone de confort, dans un espace connu et rassurant.

Cela ne veut pas dire que vous êtes en danger, mais pour votre cerveau c’est le même signal. Son job à lui c’est de vous rappeler la personne que vous êtes, il vous envoie des signaux de détresse si vous dépassez les repères habituels.

En décidant de sortir de votre zone de confort, de suivre votre intuition et de devenir une nouvelle version de vous-même … alors vous ouvrez de nouvelles connexions neuronales dans votre cerveau et lui permettez d’étendre son champ de possible. Au début c’est inconfortable, vous avez l’impression que vous n’y arriverez jamais. Et puis à force de persévérance, cette nouvelle voie devient votre nouvelle normalité.

Mourir au connu

Suivre cette voie inconnue, ce nouveau possible, c’est aussi délaisser le connu, et les repères confortables et rassurants. C’est accepter que cette ancienne version de vous va mourir, revenir à la terre. C’est un deuil qu’il y a à faire, un mouvement de lâcher-prise sans retour qui demande de se laisser complètement aller dans les bras de la vie. Et de cultiver la foi, que tout ira, et que tôt ou tard, vous renaîtrez de vos cendres, plus grand et plus sage.

On appelle aussi “nuit noire de l’âme” ce passage dans les profondeurs de soi où l’on fait face à la mort, à l’infini néant. S’abandonner à cela c’est aussi accepter que c’est dans cet espace de creux que l’on va pouvoir trouver la force de tourner de nouveau son regard vers la lumière et l’espoir que porte la changement.

Comme dans les saisons de la Terre, la sève des arbres descend complètement dans les racines en hiver, tout est immobile, l’arbre se régénère. Et soudain au printemps, un frémissement se fait et un mouvement puissant ramène la sève dans le tronc et jusqu’au bout des branches amenant un renouveau.

Descendez en conscience et en confiance dans le vide, comme suspendu dans cet espace de vide entre 2 respirations. Vous serez seulement de passage dans cette zone, le mouvement de la vie vous amènera à remonter aussitôt que vous aurez touché au fond ce que avez à libérer. Puis vous renaîtrez, empli de la sagesse de votre voyage intérieur.

Attention à ne pas vouloir aller trop vite : vous forcer à penser positif alors que votre être appelle à plonger dans la profondeur n’est pas une solution, cela vous coupe du processus naturel de mort et de renaissance.

Que la Mort vous porte vers votre plus haut potentiel.

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